mercredi 5 octobre 2022

Une lecture explosive : Sauve Qui Peut, Aventures d'un pompier volontaire, de Patrice ROMAIN

Cette année, j'ai proposé à mes élèves de 4e, de choisir une lecture correspondant à une thématique du programme et de réaliser, en guise de compte-rendu, un cube explosif à la façon de La Bande à Baudelaire. Si globalement nous avons suivi le patron de Céline, à quelques millimètres près, j'ai donné plus de liberté aux élèves pour décider eux-mêmes du contenu des facettes internes, relativement à leur pertinence par rapport à la lecture de l'ouvrage retenu. J'avais proposé les pistes suivantes : notice bibliographique du livre, un résumé de l'histoire, une biographie de l'auteur, une citation, un passage marquant et/ou préféré, le genre littéraire/le style graphique, une histoire d'amour, portrait physique et moral du personnage principal, une justification de la mise en scène de la facette centrale, le parcours d'un objet à travers le roman, une explication du titre du livre, la proposition d'un nouveau titre, un schéma des relations entre personnages, une frise chronologique des événements de l'histoire, transposition d'une scène de roman en BD...

J'ai été assez bluffée par certaines réalisations que je partage ici : 

Cube explosif proposé par MorganeCube explosif proposé par Esteban


Comme il eût été ridicule que je ne me plie pas moi-même à l'exercice, voici le résultat de ma création :




Outre qu'il a consacré toute une carrière au bénéfice des enfants et adolescents, Sauve qui peut, Aventures d'un pompier volontaire (Editions City témoignage, mai 2022), émaille les vingt-trois années de service de Patrice ROMAIN, depuis le grade de pioupiou - dans le jargon - à celui d'adjudant. Au-delà de ses états de service, c'est ce que disent ses anecdotes de notre société qui a particulièrement retenu mon attention. Nul n'est épargné : le secouru comme le professionnel du secours ! Ce qui me fait davantage encore aimer l'Humain, indéniablement, viscéralement serais-je tentée de dire !

Fulgurances de grâce à la mise au monde d'un bébé, désarroi du médecin libéral qui ne sait pas réanimer, détresse de l'adolescent qui surplombe sa vie depuis le toit de son immeuble, vices de l'amant en position délicate sur le balcon, fantasme du sapeur pour "elles", désœuvrement d'ados qui s'essayent à l'art en taguant un véhicule de secours, ravissement d'une grand-mère qui récupère son acrobate de félin, accès de machisme à l'égard de la collègue sapeur-pompier femme, superficialité du parent aimant qui a offert le deux-roues mortel, candeur du chimiste qui teste l'inflammabilité de ses flatulences, malheur du défi mené en bande adolescente, vulnérabilité du sapeur-pompier qui ne laisse qu'une lettre d'adieu... 

Adulation d'une profession dévouée mais mépris systématique et injustifié des soldats du feu qu'ils l'exercent, par ceux qui les appelleront demain pour requérir du secours, comme par ceux qui réforment la profession à coups de promesses sans effets... 

Autant de tableaux que d'individus, leurs vicissitudes brossées avec beaucoup de tendresse, un soupçon de cynisme, un zeste de cocasserie et nappées généreusement d'empathie ! 


© EstherProfesseur

#Français
 #critiquelecture #PatriceRomain

lundi 3 octobre 2022

De l'importance de l'ortograf

On le sait, les opérateurs du Codis ne sont pas recrutés nécessairement parce qu'ils sont titulaires d'une licence de lettres. Qui plus est, écouter et répondre à une personne paniquée qui donne l'alerte tout en notant au clavier les informations indispensables, tout en jouant de la souris pour envoyer l'alerte ne favorise pas l'écriture d'un français très châtié ! Mais quand même !

Un jour, réception d'un ticket de départ pour un accouchement : nom, adresse, commune et petit descriptif de la situation, tout y est. Jusqu'à ce nota bene : "Pour information, la femme a perdu les os."

Encadré dans la caserne évidemment...

Histoires insolites de pompiers, de A à Z (p.84), Editions Carlo Zaglia, 2021.


Pour le son, on est bon ! En revanche, pour ce qui est de l'image - celle écrite noir sur blanc -, elle a plutôt tendance à en susciter une, dans l'esprit, pleine de cocasserie !

C'est le principe des homophones - non pas, d'être drôles -, mais de produire le même son, sans la même orthographe


© EstherProfesseur

#Français
#homophonie #orthographe #humour
(voir aussi l'article "Il était une fois une marchande de foie...")