A l'occasion des Portes Ouvertes du Centre d'Incendie et de Secours de Troarn, une amie m'a partagé quelques souvenirs de leur après-midi en famille. Si par respect, je vous prive des frimousses de ses chérubins, je ne résiste pas à l'envie d'en rapporter la légende parce qu'émanant de parents, elle m'a fait réfléchir.
Au lieu d'un personnel dissimulé sous l'anonymat de l'uniforme, apprendre que celui qui porte secours avec discrétion et humilité est un pair, qui mérite un respect pas moins égal au dévouement dont il fait preuve à l'égard des victimes. Aussi, quand les portes des casernes sont ouvertes comme une invitation à aller les rencontrer, je suis convaincue qu'il est un devoir des parents de répondre à cette offre pour faire découvrir le métier de sapeur-pompier, comme d'initier leurs enfants au respect de ces personnes. Sans compter que ces Portes Ouvertes sont souvent une occasion de se former aux gestes élémentaires de premiers secours gratuitement, en famille, qui plus est !
De la même façon, si les établissements scolaires enferment en leur sein des citoyens en devenir, occupés à se former sous la houlette des professeurs et autres personnels de l'Education Nationale, il reste essentiel de garder à l'esprit que la vraie vie se passe à l'extérieur de l'établissement. En ce sens, si l'établissement doit rester un sanctuaire, recevoir des professionnels de l'extérieur compte autant que d'aller à leur rencontre.
Dans cette dynamique, comment le respect de l'uniforme pourrait-il être autrement qu'évident ?
J'en viendrais même à louer les publicitaires, qui sur mon imaginaire d'enfant, ont imprimé la marque indélébile des héros.
Quoique l'individualisme étende son empire - les uns préférant filmer des personnes en train de se noyer plutôt que de leur porter secours -, que les technologies nous rendent toujours plus dépendants d'elles au prétexte de nous assister et nous isolent, je ne crois absolument pas à un monde où l'on n'ait jamais besoin de son prochain, ni davantage jamais recours aux pompiers, ne serait-ce qu'une fois dans sa vie...
Aux pompiers : ouvrez les portes des casernes, aux ados : rencontrez les pompiers, aux familles : formez-vous aux gestes de premiers secours ! Evidemment, s'agissant de relations humaines, il est à craindre que le gain ne soit pas quantifiable, mais l'économie ne serait-elle pas exponentiellement plus grande qu'une maison sans DAAF réduite en cendres, ou le chagrin d'une vie à trottinette électrique fauchée au haut de ses 12 ans, sous les yeux de sa maman ?
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